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C'EST LA RUE QUI EST A NOUS

...la culture spirituelle prise dans sa globalité est telle que l'artiste est lui-même au coeur de ce monde qui réfléchit et des rapports qui y sont instaurés, et l'on aurait tort d'imaginer qu'il puisse en faire abstraction par un effort de volonté et par une simple décision,....artificiellement inventer et instaurer à son propre usage une solitude qui suppléerait à ce qui a été perdu...

Soit l'action, soit le discours, tout doit être mesuré au temps.

C'est cela demeurer dans le vrai.

La société du Spectacle, c'est la négation de la vie en ce lieu qu'est la terre, et dans ce moment qu'est le présent. L'homme n'ayant pu s'affranchir de l'infini absolu qu'est la vie, succombe dans le néant de son non-être; incapable d'assumer le temps historique, cet être du monde.

L'entendement, l'intuition, l'intelligence, l'intellect, la raison, le soi, le moi, l'objectif, le subjectif, le fini, l'infini, le déterminé, l'inconditionné, l'être, l'étant, le rien, le vide, l'essence, le pur, la vérité, l'indéfini, le surréalisme, le dadaïsme, le lettrisme, toutes ces oeuvres de la " langue " humaine succombent devant la totalité du monde, en ce lieu, ce mot, qu'est poésie-pratique.

...Je, d'un bond sur la scène!...Le bleu souffre au cratère argenté!

Les Chants de Maldoror sont une critique de l'économie politique, tout comme une Saison en Enfer; la révolution du " tout dire " doit laisser la place au tout faire pour la révolution. Cézanne parlait d'un " mauvais coup " et s'insurgeait contre les marchands et leurs néfastes actions...bientôt la vie...plus le coup...

Le pseudo développement qui a défiguré les villes et les campagnes, asséché des cours d'eau ancestraux, pollué l'air au coeur des forêts, concentré les populations ( le camp de Drancy est à la mesure de leur tyrannie ); en temps de guerre comme de paix: même temps marchand. Peut-on y voir autre chose que la conséquence du mode de production capitaliste? hé oui! le capital! les bénéficiaires sont bien connus! La particularité d'un Michelin par rapport à un Messier, c'est qu'il naît dans la propriété privée de ses funestes ancêtres; l'autre a du servir l'Etat avant de se servir au grand jour. La fusion Etat-Economie s'étale chaque jour dans le spectacle. L'hypocrisie public/privé n'a plus court. La propriété privée est leur étendard!

Il s'enfonce dans la glace de Dante, seul lieu où il peut flotter: l'enfer. Et l'incendie du Lyonnais flotte sur le Styx avec Total-Elf pour Trichet.

Le pseudo-retard économique de la majorité de la planète, confirme cette visée: ...accumulant le capital, elle (la classe des maîtres) accumule le prolétariat..., la peur du négatif est à l'oeuvre en Algérie de façon exemplaire; et les " mandarins " chinois sont dans le moment présent, les plus vulnérables au sein de la classe dominante; le négatif ne s'est jamais absenté! Leurs jours sont à compter. Remarquez, au Japon, en Italie…

...La classe est déjà acculée à la défensive, elle ne lutte plus que pour sa subsistance (aussi agressifs puissent être ses moyens de lutte) ; elle a irrémédiablement perdu la force de direction...

LES SAUVAGEONS !


Les masques tombent, ou plutôt continuent depuis 1968, sur la gauche, la droite, patronat, syndicats, " révolutionnaire " bien pensant, flics-Mao, flics-stalino, pro et anti...

Ce sont des nègres qui s'abreuvent à la taverne de Satan!
Bien avant 68!
68! Quel éclat! Même ceux qui n'en finissent pas de se renier, sont acculés pour se défendre, à reconnaître son éclat! Quel honneur?
Ils ont tout piétiné, y compris leur propre ombre ; tout souillé de leurs premiers amours, tout pollué de leurs dernières déjections. Que ces européens bêlants dont les oreilles et le foie s'épanouissent au cocorico du Pivot ne se gênent pas ; ils se trouveront dans la poubelle au bas de mon escalier, et ils pourront s'y ramasser.

...Ils sont même pas amusants! Ils sont toujours plus gaffeurs, plus cons que nature! Faut les retourner pour qu'ils fassent rire!... Qui est l'adversaire ? Que faire ? National ? Européen ? Planétaire ? Cosmique ?
Mais avant de répondre à ces questions d'une importance certaine, dans quelle histoire? ou plus précisément, comment en sommes nous venus là? La lutte pour faire travailler les pauvres, c'est à dire la lutte des classes...les riches, les pauvres...comment? Intéressant aussi!

...Jamais depuis le temps biblique ne s'était abattu sur nous fléau plus sournois, plus obscène, plus dégradant à tout prendre, que la gluante emprise bourgeoise. Classe plus sournoisement tyrannique, cupide, rapace, tartufière à bloc! Moralisante et sauteuse! Impassible et pleurnicharde! De glace au malheur. Plus inassouvible? plus morpione en privilèges? Ca ne se peut pas! Plus mesquine? plus anémiante? plus férue de richesse plus vide? Enfin pourriture parfaite...

Le moment présent, en considérant l'histoire de chaque pays ou région du monde, nous révèle que de tout temps les Hommes n'ont jamais mis en péril leur monde, c'est à dire les conditions nécessaires à leur vie, avec autant d'entêtement à nier le réel, le monde vivant dont ils sont issus et qu'ils façonnent.

Mais voilà! tous les Hommes?…

Les GatesBill comme les internautes! les Lagardére comme les salariés! les Trichet comme les surendettés! les Chevénement comme les immigrés! les Tatcher comme les Boby Sand! les Sanofi comme les sidaïques! les Profiteurs comme les producteurs! les Thiers comme les parisiens! les Delors comme les concierges! les Kofinan comme les enfants! les Depardieu comme les chômeurs! Les loges P2 comme les Italiens ! les staliniens comme les anarchistes ! les Albreight comme les Irakiens! les Galigrasset comme les lecteurs! les Secretdétat comme les piétons! les Carrefour comme les clients! les Clinton comme les Inouites! les Chiennes de Gardes comme les prostituées! les Poutine comme les Tchéchennes! les Kissinger comme les Missings! les Ministres comme les hémophiles!les Berlusconi comme les Carlo Giuliani ! les Assassins comme les Overney! les Sharon comme les Sabra et Chatyla ! les Défense Nationale comme les citoyens! les servis comme les serviteurs!

…On se conforme, on se fait reluire, on se rabâche, ici et là, exactement…

Allons donc! un peu de discernement, de logique! et laissons Debord conclure...déclarer mauvais...le centre même du monde existant...sa nature exacte...

…Au temps de la Renaissance, quand les lettrés lisaient avec avidité Platon, Cicéron et Plutarque, les hommes d'Etat se servaient de l'assassinat comme moyen courant de gouvernement. Maintenant qu'on palabre, avec tant d'accompagnement de trompettes, sur les droits humanistes, la paix, la justice, la bourgeoisie revient à ses anciennes mœurs de l'assassinat politique. La bourgeoisie a ceci de très particulier qu'elle n'a pas peur de verser le sang ; elle l'a bien fait voir en 1793. Le prolétariat parisien n'avait pas montré en 1848 et 1871 les instincts sanguinaires des bourgeois révolutionnaires. Il a manqué de volonté ferme. Cela a été des plus funestes que d'avoir commencé par montrer cette faiblesse. Oui le crime politique est une institution essentiellement des classes dominantes…

L'avant-garde, ce proche qui vient déjà à la rencontre, commence son combat en dévoilant ce fascisme latent et manifeste.
Les temps spectaculaires ont ceci de redoutable, c'est qu'ils ont substantivé la vie ; aucun adjectif possible à ce résidu de carcasse de temps .

Sous le fascisme intégral, les formes que prend la lutte pour la vie, sont à puiser dans l'histoire conjuguée au présent. Seul temps de l'usage et de l'action.

Rien n'est à craindre! ni des hommes! ni du temps! ...
On peut toujours commencer où d'autres se sont affaissé ; les horribles travailleurs.
…Dans un monde unifié, on ne peut s'exiler. Pour autant, on est pas à la rue,

… c'est la rue qui est à nous !…


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