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DE LA DECOMPOSITION

Ainsi, ce que je suis, dépend des conditions matérielles de mon existence et de ma conscience de l'écoulement du temps.
La faiblesse de la critique de mon moment vient du fait qu'elle tient à l'analyse de la " totalité " de la pratique sociale, comme le seul critère de sa radicalité. Le rapport de force du moment impose une pratique nihiliste: tout est noir...et pourtant!
L'ennui est toujours contre-révolutionnaire. Les caractéristiques de ce qui est, ne sont appréhendées que dans un mouvement de rejet latéral. L'ensemble des symptômes de la société est décrit, révélé comme manifeste d'un mouvement qui échappe à toute conscience historique possible. L'homme est en disgrâce chez ceux qui " pensent ". Le temps fait défaut. Il manque dans sa présence inaccessible à l'usage autre que marchand. Quel autre usage est-il possible?
Existe-t-il des moments dans cette carcasse du temps comme point d'appui?
Et par conséquent, dans les générations élevées par cette société, y a-t-il des individus ou des groupes d'individus qui n'ont pas plié aux lois du spectacle?
Ce que je rencontre comme critique " radicale ", s'apparente à un diagnostic " médical " dont les symptômes révélés de l'aliénation renforcent la confusion en donnant l'activité humaine, au sens large, comme cause, affirmant son impuissance face au cours de sa propre histoire. Les marches se sont faites trappes. Le rapport de force défavorable à la révolte consciente, entraîne une théorisation du mal spectaculaire, en oubliant les potentialités du temps présent. A commencer par le combat contre la confusion. La banalité du mal de la mère Arendt, est une pensée banale du mal. Identifier à chaque fois qu'il est possible l'adversaire, c'est-à-dire, ceux qui empêchent l'usage du temps historique autre que marchand.
Les excédents financiers ne vont pas n'importe où.
Les vedettes de la télé, les Drucker/Delarue sont en fortune. L'aménagement du territoire a sa logique morbide.
Les ronds-points fleuris fleurissent, les inondations aussi.
La mort de l'art s'expose, le héros Picasso vend des voitures.
La fin du roman se lit, tandis que Mervyn reste suspendu au Panthéon.
Les strates dans la lutte permettent l'éclairage.
Le mur est la porte pour qui sait lire.
Le spectacle veut me dégoûter de la vie, moi, je veux l'aimer au point de le détruire.
Je ne veux plus travailler à ma fin dans ce monde, mais travailler à ma faim du monde.

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